Les huiles essentielles peuvent être surprenantes par leur effet, et donc séduisantes mais elles doivent être manipulées avec prudence !
Des précautions d’emploi existent avec les huiles essentielles, car elles sont très concentrées en principes actifs et donc très actives.
Les doses recommandées doivent être respectées à la goutte près, ainsi que la durée de l’utilisation. Les traitements ne seront pas continus.
Toutes les huiles essentielles n’ont pas les mêmes voies d’administration. Certaines ne sont pas recommandées pour certains usages.
Ainsi certaines sont dermocaustiques, c’est à dire agressives pour la peau et les muqueuses.
C'est le cas de : Ajowan, Bay St-Thomas, Basilic sacré, Cannelle de Ceylan, Cannelle de Chine, Eucalyptus à cryptone, Girofle, Lemongrass, Litsée citronnée, Origan compact, Origan vulgaire, Sarriette des montagnes, Serpolet, Thym à thymol, Thym saturéoïdes. Elles s'emploient diluées dans une huile végétale. Si vous observez une réaction (rougeur, irritation, picotement,…), n'utilisez pas le mélange contenant une de ces huiles essentielles.
D’autres sont photo-sensibilisantes, c'est-à-dire qu’elles entrainent des réactions à l’exposition au soleil, si elles sont appliquées sur la peau juste avant de s’exposer.
C’est le cas notamment pour les huiles essentielles suivantes: Angélique, Bergamote, Céleri, Citron, Citron vert, Khella, Livèche, Mandarine jaune, Mandarine rouge, Mandarine verte, Orange, Orange sanguine, Pamplemousse, Tagètes, Verveine citronnée. L'application ou la prise orale de ces huiles contenant des furocoumarines peut provoquer, sous exposition solaire, des réactions cutanées plus ou moins fortes (coups de soleil, brûlures...).
Les huiles contenant phénols et cétones ne doivent pas être utilisées en diffusion atmosphérique ou inhalées.
Certaines sont toxiques à doses élevées pour le foie, le système nerveux ou abortives.
C’est le cas des huiles essentielles riches en cétones, comme : Achillée millefeuille, Aneth, Anis vert, Carvi, Cèdre de l'Atlas, Cèdre de l'Himalaya, Curcuma, Eucalyptus à cryptone, Eucalyptus globulus, Eucalyptus mentholé, Hysope officinale, Lantana, Lavande aspic, Menthe des champs, Menthe poivrée, Menthe verte, Romarin à camphre, Romarin à verbénone, huile aromatique à la Sauge officinale, Tagètes, Tanaisie annuelle.
Certaines sont particulièrement allergisantes et provoqueront d’autant plus de réactions que la personne est sensible: Achillée millefeuille, Cannelle de Ceylan, Cannelle de Chine, Cyprès, Inule odorante, Mélisse.... Il convient de toujours réaliser un test préalable dans le pli du coude 24h avant d'utiliser une huile essentielle chez une personne à terrain allergique.
L’usage des huiles essentielles chez la femme enceinte ou qui allaite ainsi que chez l’enfant de moins de 6 ans sera évité, sauf rares exceptions ou avis d’un professionnel de santé.
Les personnes souffrant d’asthme, d’allergies, d’épilepsies ou ayant déjà fait des convulsions doivent éviter l’usage des huiles essentielles.
Les huiles essentielles s’utilisent le plus souvent diluées dans un excipient gras comme une huile végétale. Les huiles essentielles ne se diluent pas dans l’eau. Le degré de dilution de la préparation dépendra de l’objectif recherché et de l’organe que l’on souhaite atteindre. Très diluées pour un usage au niveau de la peau ou du derme, les huiles essentielles seront utilisées à une concentration plus importante si on souhaite atteindre les muscles, les tendons, ou un organe en particulier.
On ne met jamais d’huile essentielle dans les yeux, ni dans les oreilles.
On pourra utiliser des hydrolats ou eaux florales pour les paupières. Les hydrolats sont représentés par les molécules qui sont restées dans la phase aqueuse, dans la partie basse du vase de récupération de l’alambic de distillation. Ils sont beaucoup moins concentrés en molécules aromatiques que l’huile essentielle qui se trouve dans la partie haute du vase de récupération, et qui surnagent au-dessus de la partie aqueuse.
Le nez, les zones ano-génitales et les muqueuses en général font l’objet de précautions.
Les allergiques respiratoires et les asthmatiques devront éviter les aérosols et les inhalations d’huiles essentielles.
On évitera l’exposition au soleil après l’application des huiles essentielles photosensibilisantes dont font partie les agrumes.
Chez les personnes à tendance allergique ou dont la peau est très sensible, un test d’application dans le pli du coude 15 minutes avant l’usage, est recommandé. L’apparition d’une rougeur contre-indique l’application de l’huile essentielle. Si une huile essentielle connue pour être allergisante doit être utilisée, mieux vaut même attendre 24 heures après le test avant de l'utiliser.
Il faut se laver les mains soigneusement après avoir utilisé des huiles essentielles.
C’est pourquoi l’avis d’un professionnel de santé, comme un praticien de santé en naturopathie, est important.
Tout conseil apporté par le naturopathe ne se substitue en aucun cas à l’avis du médecin, et ne dispense pas de suivre les prescriptions médicales. S'il y a des interactions médicamenteuses à craindre, on s'abstiendra de l'usage des huiles essentielles.
Le stockage se fait en position verticale, entre 5 et 35°, à l’abri de la lumière, le plus souvent dans des flacons en verre ambré, et bien rebouchés après usage. En principe, une huile essentielle se conserve dans de bonnes conditions jusqu’à 5 ans, à l’exception des huiles essentielles d’agrumes (mandarine, citron, pamplemousse, petit grain bigarade…) et de conifères (pin, cyprès…) qui ont une durée de conservation inférieure de l’ordre de 2 à 3 ans.
Evidemment on tiendra compte de la date limite d’utilisation inscrite par le laboratoire sur le flacon.
Il faut les conserver hors de portée des enfants.